Mentir, c’est grave?
D’après une étude américaine, on ne mentirait que deux fois par jour… Mais c’est sans compter le fait que l’on a particulièrement tendance à mentir pour répondre aux questionnaires !
L’objectif : donner une bonne image de soi, se faire bien voir.
C’est ce qu’on appelle en psychologie, la « désirabilité sociale”. Plus la peine de se cacher, nous mentons tous de temps en temps. Le mensonge est nécessaire pour la vie en société comme dans des relations plus intimes. Mais nous ne sommes pas pour autant des manipulateurs diaboliques ! L’important, c’est de rester conscient de l’amoralité du mensonge. C’est ce qui distingue le menteur lambda du vrai bon menteur, celui qui ment naturellement, sans se poser de question. Chez lui, le niveau de conscience est faible. De même, on est régulièrement confronté au mensonge des autres, sans forcément s’en rendre compte. Souvent, c’est parce que l’on redoute la vérité que ce mensonge pourrait cacher qu’on ne cherche pas à en savoir davantage.
La majorité des mensonges au quotidien sont des actes instinctifs, qui restent dans tous les cas des mensonges épisodiques générés par une réelle motivation.
Mentir fait partie des conventions sociales, ce qui donne lieu aux mensonges altruistes.
Ce n’est pas par malhonnêteté qu’on ne dit pas la vérité mais par considération. On prend en compte ce que l’autre est prêt à entendre. C’est une clé pour bien communiquer, selon certains psychologues. Et pourtant, d’autres spécialistes affirment le contraire. Selon eux, il faudrait se défaire du jugement des autres et oser dire ce qui nous passe par la tête, sans aucune censure… Le but : vivre des relations authentiques, mieux se connaître soi-même et mieux connaître les autres. Il existe aussi les mensonges égoïstes, ceux qu’on met en pratique pour valoriser son image, paraître plus intéressant. On va donc exagérer ses qualités et gommer ses défauts. Et puis il y a les mensonges qui sont inventés pour éviter une dispute, se protéger, échapper à une punition…
On parle de mythomanie à partir du moment où le mensonge est pathologique. Les causes de la mythomanie relèvent souvent d’un choc émotionnel, d’un échec professionnel ou de n’importe quel événement dont la portée négative semble impossible à assumer pour la personne qui le vit. Elle fuit la réalité qui la fait souffrir et s’invente un autre monde plus serein, fait de mensonges.