Surmonter ses complexes
Le Larousse définit le complexe ainsi : «un sentiment d’infériorité qui génère une conduite timide, inhibée». D’un point de vue psychologique, le complexe se traduit par une focalisation sur un défaut réel ou imaginaire, physique ou psychologique. La personne complexée entretient une image déformée d’elle-même.
On distingue plusieurs types de complexes : les complexes physiques, psychiques et sociaux.
Les complexes physiques : ils touchent davantage les femmes que les hommes, car les femmes subissent plus de pression sur leur image de la part d‘une société qui a totalement basculé dans le culte de l’apparence. Elles se sentent obligées d’être belles et séduisantes en toute circonstance. Chez les femmes, les complexes concernent généralement le corps, et moins le visage ; ils portent souvent sur le poids, les seins, le ventre ou encore les fesses.
Les complexes psychiques : ils peuvent porter sur le manque de culture, d’intelligence, de vivacité d’esprit.
Les complexes sociaux : ils relèvent du domaine de l’argent, de la profession ou des origines.
Les complexes sont fortement associés à l’estime de soi. Ils naissent des comparaisons. Ces points de comparaisons ont changé par rapport à autrefois. Avant, ils concernaient l’entourage proche (les parents, les voisins). Désormais, ils s’articulent autour des images véhiculées par les médias, qui dictent leur loi et contribuent à exacerber ce sentiment d’infériorité.
Enfin, les personnes complexées font parfois preuve d’une prédisposition au perfectionnisme : elles refusent inconsciemment de faire partie de la moyenne, d’être ordinaires.
Pour ce qui concerne les complexes physiques, dans les cas extrêmes, l’obsession peut tourner à la pathologie. On parle alors de dysmorphophobie. Il s’agit de la peur d’exposer les difformités de son corps, et surtout, l’incapacité de voir son corps tel qu’il est. La personne complexée se regarde dans les moindres détails, et ne parvient pas à s’appréhender dans sa globalité. Elle se regarde non plus comme un être humain mais comme un objet à retoucher.
Le risque, c’est que ce mal-être paralyse les actions de la vie quotidienne :
on s’interdit d’aller à la plage parce qu’on n’assume pas son corps, on refuse de porter des sandales parce qu’on n’aime pas ses pieds… Lorsqu’on accorde trop d’importance à un complexe, on se replie sur soi-même et on se persuade que cette imperfection est la cause de tous ses échecs. Ce manque de confiance en soi survient à l’adolescence, mais cela prend une toute autre dimension lorsque ce trouble survient à l’âge adulte. Il peut facilement mener à la dépression. Un seul remède s’impose alors : la psychanalyse.
Il faut avant tout s’autoriser à être imparfait, et renoncer à vouloir plaire à tout prix, à tout le monde. Autre nécessité : transformer ses différences en atouts et se focaliser sur ce que l’on fait de bien. N’hésitez pas à développer les secteurs professionnels dans lesquels vous avez confiance en vous. Apprenez à vous regarder dans la glace pour vous voir vous, en tant que personne, et non pour vérifier si votre nez est toujours aussi long ou si vos hanches vous paraissent toujours aussi rondes. Gardez à l’esprit que le charme naît de l’oubli de soi, contrairement à la beauté physique.