Nos parents ne nous transmettent pas uniquement nos gênes et notre physique, nous héritons parfois de conséquences d’histoires dont nous n’avons pas toujours connaissance.
La psychogénéalogie est un outil qui nous aide à décrypter notre filiation. Elle traque les répétitions de dates anniversaires, de traumatismes, d’évènements douloureux, de maladies. Anne Ancelin Schutzenberger, âgée aujourd’hui de 88 ans, est la fondatrice de cette méthode. Elle était professeur de psychologie clinique à l’université de Nice quand elle a inventé le terme de psychogénéalogie au début des années 1980, après une expérience clinique qui durait depuis 20 ans. Elle a écrit deux ouvrages parmi d’autres, qui sont : « Aïe, mes aïeux » aux éditions Desclée de brouwer 2007 (ce livre a été plusieurs fois) et le dernier paru est « Psychogénéalogie, guérir les blessures familiales et se retrouver soi » aux éditions Payot.
Il est important de différencier deux formes de transmissions familiales. La transmission intergénérationnelle, ce sont des informations qui se transmettent entre générations se connaissant. La transmission transgénérationnelle, ce sont des informations qui se transmettent sur plusieurs générations parfois lointaines. Il s’agit souvent d’une « tâche inachevée », un secret, des non-dits, non-sus comme un traumatisme, un deuil non résolus et encore actifs. Freud écrivait qu’il était possible qu’un sentiment se transmette de générations en générations pour une faute dont les personnes n’ont plus le souvenir.
C’est en partant de cette idée qu’Anne Ancelin Schutzenberger a fondé la méthode de la psychogénéalogie. Elle part du principe que dans chaque famille il y a des non-dits et des règles qui se transmettent au-delà des générations et qui définissent nos places dans nos familles. Certains blocages sont des répétitions de traumatismes au sein d’une famille et sont notre héritage de nos ancêtres. C’est grâce à la psychogénéalogie que l’on peut les déceler, pour cela on s’aide d’un « génosociogramme », une sorte d’arbre généalogique sur lequel apparaître certains faits importants survenus au sein de la famille par delà les générations.
Certaines personnes comme la psychogénéalogiste Maureen Boioigen, animatrice du site www.psychogenealogie.com, parle d’inconscient familial. Beaucoup de personnes disent pratiquer la psychogénéalogie sans avoir auparavant suivi une formation adéquate. Parfois ces personnes font de grosses erreurs et interprètent mal les faits. Il est important de se renseigner sur les capacités et les titres des gens que l’on va consulter. Attention également à ne pas se fier aux réputations et aux « on dit ».