Nous sommes actuellement confrontés à une situation compliquée et inhabituelle. Elle engendre un énorme stress, accentué par l’absence d’activité physique, de sorties, de ‘diversions’.
Pour beaucoup d’entre nous, ce stress va se traduire par des fringales incontrôlables et faciles à satisfaire puisque les placards débordent d’aliments hypertransformés et bourrés de sucres.
Sans même parler du fait d’avoir – légitimement – envie de faire de bons petits plats pour se ‘rassurer’ face à la situation ou de profiter – légitimement encore – de ce temps libre pour se mettre à la pâtisserie et occuper les enfants.
Sauf que ce n’est PAS une bonne idée, et ce pour 3 raisons principales :
Renforcement positif qui entraîne l’addiction.
Modification de la chimie du cerveau.
Adipogénité des glucides.
Explications :
1️⃣ A chaque fois que l’on mange un aliment réconfortant, on crée une nouvelle image dans notre cerveau : cet aliment = plaisir.(coucou la dopamine). Plus on répète l’expérience, plus on l’installe durablement. Cela s’appelle le renforcement positif – c’est comme ça qu’on dresse les chiens, tu savais ?
Du coup, le cerveau va réclamer cet aliment de plus en plus, a fortiori quand on est déprimé, et même si on sait que cet aliment va avoir des conséquences négatives, sur notre ligne ou notre santé. Maintenir un comportement tout en ayant conscience de ses conséquences négatives, c’est la définition de l’addiction.
En mangeant trop d’aliments sucrés et réconfortant, on installe ou on accentue son addiction aux sucres.
2️⃣ Les glucides, le pic glycémique qu’ils provoquent et la réponse insulinique qu’ils entraînent, modifient la chimie du cerveau, entraînant des troubles émotionnels qui peuvent aller jusqu’à la dépression.
Résultat, en consommant plus de glucides que d’habitude – ou simplement en réduisant l’activité physique qui permet d’évacuer ces émotions et de réguler le métabolisme en temps normal – on accentue le stress et l’ascenseur émotionnel qu’il provoque.
Et devinez quoi ? Comme on se sent moins bien, on revient au point 1.
3️⃣ Ce qui ne serait pas bien grave en soit si les glucides n’étaient pas “adipogènes”. (je vous épargne le couplet sur les problèmes liés à un taux d’insuline trop élevé, trop longtemps).
La fonction première des glucides est donc de créer des cellules adipeuses utilisées ensuite pour produire de l’énergie. Ce qui ne poserait pas trop de problème si on avait l’occasion de bouger comme d’habitude… Sauf que là, on ne peut pas ! Sans parler du maelström d’hormones en présence, exacerbé par le stress, qui va inciter le métabolisme à stocker bien plus que d’ordinaire pour faire face à un avenir incertain.
Pour ne pas ressembler à un cochon de lait tout rose et tout gras à la sortie du confinement. (- et accessoirement mettre en danger sa santé et celle de ses proches en installant une addiction délétère – ). La solution réside dans la diminution des sucres et des féculents.
Exit les pâtes à tous les repas et les montagnes de cookies maison, stop les essais en pâtisseries dignes de Top Chef. Il va falloir apprendre à manger mieux :
- Favoriser les protéines, qui aident à maintenir la masse musculaire,
- Limiter le riz, les pâtes ou les pommes de terre en accompagnement,
- Se faire plaisir avec de bons légumes – ce qui aidera aussi les agriculteurs un peu en galère avec leurs stocks,
- Être très raisonnable sur le pain, de préférence complet et réserver les pâtisseries et confiseries au maximum, une ou deux fois par semaine max !
Une bonne occasion de se mettre à la pâte à modeler ou au dessin avec les enfants plutôt que les gaver de douceurs, certes maison mais tout aussi néfaste pour leur santé.
Si vous manquez d’inspiration, n’hésitez pas à aller consulter mon blog « Les Assiettes de Sophie », vous y trouverez de nombreuses recettes cétogènes, dont plusieurs desserts sans sucre qui vous permettront de craquer sans risque !
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