Autant une fausse couche est un acte naturel plus ou moins accepté mais une IMG est une autre histoire, c’est le constat par les médecins d’une anomalie et là ce pose toutes les questions.
Dois –je ou non avorter, vais pouvoir assumer un enfant handicapé ? le regard des autres sur lui ? Changer ma vie pour lui ? Vais-je pouvoir mettre ma famille face à l’handicap ?
Et le plus chargé d’émotions à mes yeux c’est quand les médecins disent à la maman ; votre bébé ne dépassera pas les 6 mois et le tout dans d’atroces souffrances …
Une de mes amies a eu à vivre cela, elle a fait le choix d’éviter à ses enfants de voir mourir leur petite sœur, à ses parents de voir mourir leur petite fille et à son mari de voir mourir sa fille … « J’ai fait mon devoir de mère, de fille et de femme, je porterais cette souffrance mais je ne veux pas que la famille la porte. »Encore aujourd’hui quand je pense à elle les larmes me viennent aux yeux …
Une autre amie n’a pas voulu de IMG, les médecins lui ont dit votre fœtus sera mort à votre 5 mois de grossesse .
Elle a accepté cela et a accouché d’un mort né, elle lui a dit au revoir, c’est son beau père qui m’a raconté combien il avait été touché par l’amour de cette femme pour cet enfant, il avait décidé d’accompagner son fils et sa belle fille dans ce moment.
Mais elle m’ a dit que si l’enfant avait été condamné en étant encore vivant, elle aurait surement fait une IMG pour lui éviter des souffrances et qu’il soit toujours hospitalisé.
Notre réaction à tous est différente, c’est un choix qui est donné et personne ne peut le juger, car l’épreuve de perdre un enfant est des fois bien douloureuse et son absence être terrible malgré les années qui passent et les bonheurs de vos enfants bien vivants.
Je comprends les pro-life mais en même temps je comprends ces mamans qui font le choix d’interrompre leur grossesse … Et pas simplement pour une histoire d’infrastructures pour accueillir les enfants handicapés mais juste pour protéger le reste de la famille et pour épargner des souffrances physiques à l’enfant à venir.
Aimer c’est aussi cela …